PRESELECTION ET RECRUTEMENT DE BOURSIERS
La semaine passée, Aid & Save en tant que partenaire financier représentant Colmena Labs au Burkina Faso, a participé à 2 activités clés de leur organisation partenaire AYID



La semaine passée, Aid & Save en tant que partenaire financier représentant Colmena Labs au Burkina Faso, a participé à 2 activités clés de leur organisation partenaire AYID
Au cours du mois d’Août 2020, Aid & Save a mené un certain nombre d’activités qui se regroupent autour des points suivants:
1. Suivi financier et budgétaire ainsi que des livrables des organisations partenaires au Burkina Faso
Cette activité a concerné une somme de 11,000 USD reçus de Colmena Labs à travers le financement « Ethereum Community grants » et répartie entre 4 organisations partenaires et une action humanitaire.
Tableau 1 : Activités, coûts et taux d’exécution par organisation partenaire pour la période du 20 Juillet au 20 Août 2020.
D’après le tableau on note un taux d’exécution moyen de 94% pour la période allant du 20 Juillet au 20 Août 2020. Les livrables pour l’ensemble des projets sont satisfaisants même s’il faut noter un retard d’exécution dans la Région du Sahel lié à des difficultés d’accès et de coordination à distance compte tenu de l’insécurité qui sévit dans cette région du Burkina.
Il faut également noter la difficulté de reporting que rencontre Aid & Save notamment pour les activités qui se déroulent en milieu rural ou parfois par manque de communication. Une sensibilisation a été réalisée auprès des organisations concernées pour éviter des retards dans la soumission des rapports financiers et des pièces justificatives.
2. Coordonner les équipes sur le terrain en collaboration avec les organisations partenaires
Cette activité représente les travaux d’appui à l’organisation des activités, de communication, de formation et de conseils effectués couramment par Aid & Save à l’endroit des organisations partenaires.
En plus de ce qui est couramment réalisé notamment avec l’équipe de jeunes médecins de HHI, l’équipe d’infirmiers du Centre LuCAS nous avons occasionnellement été sollicités par l’association AYID en vue d’apporter notre avis sur l’organisation du processus de recrutement des 12 jeunes bénéficiaires du projet Young Community Innovation Fund (YCIF).
3. Identification des besoins et formulation de nouveaux projets
En ce qui concerne cette activité, nous avons mené des recherches sur les thèmes suivants :
– Le veuvage et le leadership féminin : l’objectif étant de soulever le problème que vivent les veuves quotidiennement et les efforts d’entrepreneuriat que ces dernières sont amenées à fournir pour assurer la survie de leurs enfants. Article disponible sur https://medium.com/@achillesawadogo/veuvage-et-leadership-f%C3%A9minin-au-burkina-le-cas-de-madame-x-bff90136958a?source=friends_link&sk=da052ef67858230114275f8b6239a87d
– La prévision agricole et crise alimentaire au Burkina Faso : l’objectif étant d’évaluer la nécessité ou pas de développer un projet de sécurité alimentaire. Article disponible sur https://medium.com/@achillesawadogo/pr%C3%A9vision-agricole-et-crise-alimentaire-au-burkina-faso-une-campagne-mi-figue-mi-raisin-de69d9e207ba?source=friends_link&sk=bf04e55999515c5f8be91234fa0ab4e1
– Comment les parents d’élèves choisissent-ils les établissements scolaires et maternels pour leurs enfants? L’objectif étant d’évaluer les possibilités d’amélioration du système éducatif en apportant du soutien à la base. https://medium.com/@achillesawadogo/comment-les-parents-d%C3%A9l%C3%A8ves-choisissent-ils-les-%C3%A9tablissements-scolaires-et-maternelles-pour-5aad42da4ad4?source=friends_link&sk=b0622d1f77ee87dd9d7b0eadc3cc1de5
Toujours dans le cadre de cette activité, nous avons identifié un nouveau partenaire, l’association Initiative Communautaire Changer la Vie (ICCV/Nazemsé), porteur d’un projet innovant « Lire pour réussir » qui vise à promouvoir la lecture auprès des enfants et adultes. Article disponible sur https://medium.com/@achillesawadogo/biblio-moto-la-biblioth%C3%A8que-mobile-qui-fascine-les-enfants-dans-les-rues-de-ouagadougou-bb269eca9662?source=friends_link&sk=5f61cf8a4de4ede6fba8a3d44e112600
– Le revenu des Burkinabè et le coût réel de la vie, comparaison avec des pays de la sous-région : l’objectif étant de comprendre si la vie chère tant criée est liée à des causes structurelles (faible niveau de vie & précarisation des moyens de subsistances) ou à des habitudes de vie (mauvaises gestion financière par exemple). Article disponible sur
– Nous avons également identifié une nouvelle organisation de jeunes, dénommée « Seed of Hope for Africa (SeedHAf) » et porteuse d’un projet intitulé « Autonomisation économique des femmes vulnérables de la zone périurbaine de Zongo ». Ce projet vise à identifier 4 femmes du village de Zongo (périphérie de Ouagadougou) vivant dans des conditions économiques difficiles et de proposer des solutions à leur problème commun. Il s’agira de fournir 5 poules et 2 Coqs à chaque femme en prenant le soin de construire des poulaillers pouvant les accueillir. Au Bout de 6 mois, les prévisions 37 poulets/femme ; et au bout d’une année 120 poulets par femme. Article disponible sur https://medium.com/@achillesawadogo/autonomisation-economique-des-femmes-vulnerables-de-la-zone-periurbaine-de-zongo-burkina-faso-127baf0b8532?source=friends_link&sk=051e6c48bb811cc0c3193ef6b92c5f1d
4. Représentation de Colmena Labs en tant que partenaire financier au Burkina Faso pour la gestion du financement « Ethereum Community grants »;
Les actions réalisées dans ce cadre au cours de cette période concernent notamment notre participation le 20 Aout 2020 à l’ouverture de la journée de formation au profit des candidats préselectionnés. Nous avons également participé à l’entretien final avec les 25 candidats en tant qu’évaluateur externe en compagnie de 4 autres personnes.
A la période actuelle, 3 organisations partenaires ont des projets actifs et 2 ont des projets potentiellement finançables.
Partenaires actifs : Centre LucAS, HHI, AYID
Partenaires potentiels : ICCV/Nazemsé (éducation des enfants), SeedHAf (autonomisation des femmes). A cela s’ajoutent des idées de projets qui pourraient faire l’objet d’un appel à financement à la suite des résultats des différents travaux de recherches menés:
· Le renforcement de la résilience face à l’insécurité alimentaire dans les régions du Sahel et du Nord ;
· Amélioration de la santé sexuelle et de la reproduction (toute zone) ;
· La lutte contre la stigmatisation des personnes souffrant de l’albinisme (échanges en cours avec des personnes ressources) ;
· Continuer avec la chimioprophylaxie du paludisme saisonnier.
Une motocyclette, des enfants, de la musique, des livres, et le tour est joué.
Photo d’une session de lecture à ‘Biblio-moto’: des enfants lisant des histoires pour leurs camarades, Août 2020.
Les bibliothèques conventionnelles que l’on retrouve généralement dans des édifices apprêtés à cet effet, sont en train d’être dépassées. Des bibliothèques ambulantes voient actuellement le jour au Burkina Faso pour apporter le livre dans les lieux publics dépourvus de cadre de lecture. Au Burkina Faso, l’Initiative communautaire changer la vie (ICCV) Nasemsé a conçu une bibliothèque mobile dénommée « Biblio-moto ». L’objectif de cette initiative est de rendre disponible le livre aux enfants et de les inciter à la lecture. Le 18 août 2020, nous sommes allés à la découverte de cette idée-génie implantée au sein de l’Association ICCV-Nazemsé, située dans le quartier Cissin, dans la ville de Ouagadougou.
L’Initiative Communautaire Changer la Vie (ICCV) Nasemsé est une association de développement intervenant principalement, depuis 2002, dans les domaines de l’éducation, la sécurité alimentaire, l’accompagnement socioéconomique des femmes et la santé. Avec l’appui de ses partenaires tels que l’Association Sœur Emmanuelle (ASMAE) et l’Agence Française de Développement (AFD), l’ICCV Nazemsé met en œuvre un projet dénommé « Lire pour réussir ». Ce projet, d’une durée de trois ans, 2018–2021, est la deuxième phase d’un projet mis en œuvre de 2015–2018 et vise à améliorer les compétences des enfants du préscolaire et du primaire en créant un environnement scolaire et extrascolaire propice à un apprentissage de qualité en langage et en lecture.
C’est dans le cadre de ce projet, que la BIBLIO-MOTO a vu le jour. Sa création est partie d’un constat selon lequel les habitants du quartier dans lequel l’Association ICCV est implantée, sont illettrés et la majorité des enfants n’intégraient pas la lecture dans leurs habitudes. C’est pour remédier à cela, que la Biblio-moto a été conçue avec l’aide d’un Ingénieur en génie métallique. Elle est constituée d’une moto à trois roues communément appelée « tricycle » dont l’intérieur a été aménagé en plusieurs étagères sur lesquelles sont disposées les livres. La biblio-moto investit les quartiers de Ouagadougou pour apporter les livres aux enfants. La séance de lecture se déroule d’emblée, à travers des animations musicales, de chants, de conte afin d’attirer les parents, les jeunes et les tout-petits. A l’issue de l’animation, des lectures individuelles sont effectués par les enfants présents à la séance et les actions de l’ICCV sont expliquées aux participants.
En plus de cette initiative, l’ICCV Nazemsé dispose en son sein, d’une bibliothèque dénommée « Gabriel Nacoulma », ouverte en 2006 et qui accueille environ 11 000 abonnés. L’abonnement annuel pour l’emprunt d’un livre à la biblio-moto ou à la bibliothèque Gabriel Nacoulma coûte 100 F CFA (15 centimes d’euros) par enfant avec l’engagement des parents pour la restitution du livre en bon état. Pour Ousmane SAWADOGO, chargé de projet Education de la structure, les acquis sont légions. « De juin 2019 (date d’opérationnalisation de la Biblio-moto) à juillet 2020, nous avons enregistré trente-six (36) sorties et touché plus de neuf cent quarante-six (946) parents, jeunes et enfants respectivement dans les quartiers Samadin, Pissy, Cissin, Paglayiri, SongNaaba et la patte-d’oie », a-t-il souligné.
Expression de fierté et de satisfaction
Toute l’équipe de l’association Initiative Communautaire Changer la Vie (ICCV) est unanime sur leur satisfaction dans la mise en œuvre de ce projet. « Notre satisfaction est morale. Nous sommes d’autant plus satisfaits car nous apportons notre appui au gouvernement du Burkina Faso à travers le ministère de l’éducation, en contribuant à atteindre ses objectifs en matière d’éducation. Le fait que des personnes physiques viennent découvrir l’innovation est aussi une grande satisfaction pour nous. Par exemple, l’ex-ministre des Droits humains, madame Monique Ilboudo, a émis une intention de commande d’une bibliothèque mobile, pour sa communauté. Au vu de tout cela, notre joie est grande. Cependant, nous travaillons à aller encore de l’avant en touchant plus 1000 personnes par an » a exprimé Théodore SALOU, Chargé de programme.
Des ambitions à grande échelle
Dans le cadre du projet « Lire pour réussir », l’ICCV est en partenariat avec cinq (05) autres bibliothèques de la ville de Ouagadougou dont 4 communautaires et une municipale (la médiathèque municipale de Ouagadougou) pour un transfert de compétences. Elle ambitionne couvrir les quartiers, secteurs, des villages et tout le pays, de biblio-mobiles. Elle projette aller au-delà de ces sites en accompagnant le gouvernement à créer des clubs de lecture dans les sites des déplacés internes. Pour ce faire, l’ICCV Nazemsé compte toujours sur ses partenaires techniques et financiers de longues dates que sont ASMAE et AFD. En plus de ceux-ci, elle sollicite le soutien de grands fournisseurs de livres (maisons d’édition) et d’autres partenaires financiers.
A l’endroit des parents, l’ICCV Nazemsé donne la clé pour un bon suivi scolaire des enfants. Elle les conseille, de veiller à l’assiduité de l’enfant à l’école, de vérifier les cahiers de l’enfant chaque soir et de faire un programme-télé spécialement pour les enfants. Selon les responsables de l’ICCV, il faut veiller à ce que les enfants lisent régulièrement. Ils insistent qu’en offrant des cadeaux aux enfants, il faut prioriser les livres. Car disent-ils « Pour cacher le bienfait d’une chose à un enfant, il faut le mettre dans un livre ».
Session about the YCIF project with the Managing team of AYID, June 2020
During June 2020, the association « African Youth Initiative for Development (AYID) » conducted the preliminary meetings to launch the ‘Youth Community Initiative Fund (YCIF).
As a reminder, the AYID association was granted at least 15,000 USD (8.700.000 fcfa) by “Aid & Save” with the support of “Ethereum grants”, to implement the project ‘Youth Community Initiative Fund’ which aims to identify and support talents within youth of different background in Burkina Faso.
The recent meetings between Aid & Save and AYID allowed us to agree on budgets (around 3,000 USD) and first activities, the timeline for July and August as well as the operating modalities (managing team, practical modalities, etc.)
Monthly update_ ETH Grants_Project FJIC_AYID_BF June 2020
The project preparation work started in June. Indeed, to ensure the achievement of the project’s objectives, this month was devoted to the setting up of the key team that will lead the project within the association.
With eight (08) departments, the association African Youth Initiative for Development (AYID) has therefore proceeded to identify the department that will carry the project and the selection of project leaders. It is after working sessions between the Administrative Board of the association and the Executive Director that the execution of the project was entrusted to the department in charge of the promotion of volunteerism and social entrepreneurship. As its name indicates, the main objective of this department is to encourage and promote new social and entrepreneurial initiatives by young people for the benefit of their communities, which partly justifies the choice of this department.
The project team consists of a total of five (05) positions. Two (02) positions will be permanent and the other three (03) will be rotational with a cycle of three (03) months per wave. The interest of such a configuration is that it allows the other members of AYID to bring their contribution to the monitoring and implementation of the project as “project assistants” for a duration of three (03) months and this throughout the duration of the project. At the same time, AYID provides continuous training to its members. The job titles are as following:
1) A programs coordinator (permanent)
2) A head of project (permanent)
3) Three (03) project assistants
Last name: KABORE
First name: N. Carmelle Marie Sergine
Studies: BSc in Economics, Master in Gender population and Development
Position: Programs coordinator
Fields of competence:
Mr. Kader YONI, Head of project
Mr. Kader YONI, Head of project
Last name: YONI
First name: Kader
Studies: Master in Sociology
Position: Head of project
Fields of competence:
Last name: KOURAOGO
First name: Salfo
Studies: Bachelor in History and archeology
Position: Project assistant
Fields of competence:
Last name: OUATTARA
First name: Stéphane Bassalia
Studies: Bachelor in Communication and journalism
Position: Project assistant
Fields of competence:
Last name: SEDGO
First name: Roukiatou
Studies: Bachelor in Communication and journalism
Position: Project assistant
Fields of competence:
This project team thus constituted will have the heavy task of ensuring the watch during the next three (03) months. Its first mission being that of working to lay the foundations by making visible the Fund “YCIF”, the launch of applications for all Burkinabe youth and the selection of candidates.
Prise des constantes d’un enfant lors de la visite de l’ABPE
Le Projet: « Initiative pour l’aide et la santé des populations défavorisées de la région du Nord » (ASPD-Nord_2020), est financé par Aid & Save depuis Mars 2020 et mis en œuvre par Help and Health Initiative (HHI). HHI est une organisation de jeunes étudiants en Médecine de la faculté de Médecine de l’Université de Ouahigouya.
Alors que la crise sanitaire liée à la COVID–19 battait son plein au Burkina Faso entre Mars et Avril 2020, HHI a mené une série d’activités pertinentes en vue de protéger les plus vulnérables face à cette pandémie dans la Région du Nord, Ouahigouya, Burkina Faso.
Au cours du mois de Mai 2020, HHI s’était fixée 2 grands objectifs. Le premier objectif était de fournir une prise en charge sanitaire gratuite (consultation et traitement) aux orphelins et enfants vulnérables de l’Association Budyam pour la Protection de l’Enfance (ABPE) ainsi qu’aux enfants de la rue, qu’ils avaient tous visités auparavant dans le cadre de la lutte contre la COVID-19. Le deuxième objectif était de conduire une série d’activités de sensibilisation, de formation, d’échanges et de dons avec des jeunes filles dans le domaine de la santé sexuelle et de la reproduction en collaboration avec l’Association Bibir (une organisation leader dans le passé dans ce domaine). Mais après avoir échangé avec le responsable de cette organisation, il s’avère que l’association n’intervient plus dans ce domaine. Il revenait alors à HHI de redéfinir son approche par rapport à la problématique sur le terrain.
Au terme de la période, 6 grandes activités ont été menées et le constat est très satisfaisant sur le terrain au regard des réalisations accomplies.
Nombre d’heures de travail: 90
Nombre de personnes atteintes: 20
Les centres d’accueil des enfants en détresse (CAED) sont au Burkina, des structures palliatives en matière d’adoption d’enfants (pour plus d’informations, voir le décret N° 2010–616 /PRES/PM/MASSN du 12 octobre 2010 portant création et conditions d’ouverture des centres d’accueil des enfants en détresse). On en dénombre des dizaines sur le territoire national.
Vue leur importance dans la prise en charge générale des enfants, HHI s’est intéressée au CAED de Ouahigouya. Des activités reparties sur 4 séances, ont été menées avec les pensionnaires filles de ce centre, dont l’âge est compris entre 13 et 20 ans. Ces séances éducatives ont eu lieu les 18, 20, 22, et 27 mai 2020 et avec une durée moyenne de deux (02) heures par séance et ont vu la participation de 20 filles en moyenne. Les principaux thèmes abordés lors de ces séances sont :
Séance 1 : Genre & Avortements
– Les problèmes de genre : Définition, Analyse comparative des questions de genre et des perceptions selon la culture, lien avec le sexe, impacts liés au genre et conséquences sanitaires des perceptions lié le genre, actualité sur les problèmes du genre, directives de l’OMS lié au genre.
– Les avortements qui sont des problèmes de santé publique et considérés comme crime et engageant ainsi la responsabilité pénale : aspects importants de l’avortement (définition, types, causes), les 4 situations exceptionnelles autorisées, les complications, les signes de l’avortement spontané, les conséquences psychologiques et autres.
Séance 2 : Les grossesses précoces et indésirées
Séance 3 : Le Cycle menstruel
Séance 4 : Les Mutilations génitales féminines (notamment l’excision)
Ces thèmes très accrocheurs ont retenu l’attention des filles du Centre (pensionnaires internes et externes) même si la mobilisation était parfois affectée par la distance que doivent parcourir certaines filles vivant en milieu rural. Dans l’ensemble, l’équipe de HHI a bénéficié du soutien des moniteurs du Centre pour l’organisation des activités. Pour encourager les filles à la clôture lors de la dernière séance, HHI leur a fait un don composé d’un carton de serviettes hygiéniques, de gel hydroalcoolique et de masques de protection faciale. La Directrice du Centre très émue leur a adressé en retour une lettre de remerciement et exprimé sa disponibilité pour d’autres collaborations.
2. Prise en charge sanitaire gratuite aux orphelins et enfants vulnérables de l’Association Budyam pour la Protection de l’Enfance (ABPE)
Prise des constantes d’un enfant lors de la visite de l’ABPE
Nombre d’enfants bénéficiaires : 43
Nombre d’heures de travail : 85
Lors d’une première visite à l’ABPE à la date du 26 Avril 2020 dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, l’équipe de HHI avait relevé des besoins de prise en charge sanitaire exprimés par l’association au profit de ses pensionnaires (voir article ).
Un (01) mois plus tard, le 25 Mai 2020, l’équipe s’est organisée avec le soutien de Aid & Save pour respecter venir en aide aux enfants à travers une activité de prise en charge sanitaire gratuite (consultations et traitement) au profit de 43 enfants.
Pour préparer cette activité, l’équipe de HHI a d’abord procédé à l’achat de certains médicaments dont la présence de pathologies au sein des enfants était plus ou moins sûre : comme les antipaludéens, les tests de diagnostic rapide, les déparasitants, etc. Ils ont également invité les mères tutrices des enfants à participer à la séance, en coordination avec la Présidente de l’association.
Le jour venu, au niveau technique, l’équipe s’est repartie en quatre (04) groupes de travail formant une chaine pour la prise en charge de l’enfant. Par ordre chronologique de travail on avait :
Le Groupe 1 chargé d’accueillir l’enfant et de prendre ses constantes (taille, poids, température, tension artérielle, etc.)
Le Groupe 2 chargé de reporter les informations élémentaires et les constantes de l’enfant sur des carnets de santé qui leur ont été gratuitement offerts par HHI car aucun enfant n’en avait.
Le Groupe 3 composé de 2 médecins qui assurent la Consultation en elle-même après laquelle ceux-ci notent sur le carnet les éventuelles prescriptions et bilan à faire.
Enfin le Groupe 4 qui est chargé d’administrer le traitement prescrit à l’enfant par les Médecins et d’effectuer des tests de diagnostic rapide. Il s’agissait donc de donner à l’enfant en la présence de leurs tutrices, un médicament qui peut être un déparasitage, un antipaludéen, un antibiotique ou autre.
Au terme de l’activité, 43 enfants au total ont bénéficié d’une prise en charge entière. Parmi ceux-ci l’équipe HHI a noté que certains étaient en bonne santé à qui ils ont juste administrer un déparasitage. Le reste des pathologies sont des cas de paludisme simple, d’infections de la peau qui se traduisent par de petites plaies au niveau de la tête et des membres, des cas de teigne, de malnutrition aigue sévère (ces cas ont été orientés vers le CHR), de rhinites (rhumes et complications avec toux), des cas de refus d’alimentation (à qui ils ont prescrit des complexes vitaminés), des cas de mycoses des fesses (antimycosiques), de conjonctivites (infections des yeux qui deviennent rouges noires avec du pus traités aux antibiotiques) et de déparasitage systématique.
En dehors de ces cas, 2 types de cas ont été rencontrés : des enfants présentant des signes de retard mental et de malformation congénitale avec handicap moteur. L’équipe HHI a estimé qu’il leur était impossible de prendre en charge ces cas, mais en plus qu’il n’y avait pas d’urgence comparé aux autres cas.
Par la suite, l’équipe a prévu de revenir pour une visite de suivi dans 2 semaines. Ils ont reçu les bénédictions et les vives reconnaissances de la Présidente de l’association envers eux et les donateurs.
3. Prise en charge sanitaire gratuite aux enfants de la rue
Nombre d’heures de travail : 50
Nombre de bénéficiaires atteints : 30
Tout comme les enfants de l’ABPE, les enfants de la rue de la ville de Ouahigouya qui avaient reçu la visite de HHI le 29 Avril 2020 (voir article), ont également été prise en compte pour les activités sanitaires du mois de Mai 2020.
Cependant, des difficultés ont été rencontrées par HHI en termes de mobilisation, à la suite d’un incident survenu dans le quartier abritant les enfants qui a contraint certains à s’absenter le jour de l’activité. Surpris par cette information imprévue, l’équipe HHI a néanmoins tenu à mener l’activité avec les 30 enfants présents, soit 20 enfants de moins que ce qui était prévu. Ils ont notamment effectué des consultations sommaires et administré des traitements aux enfants malades. Ils prévoient également de revenir pour la distribution des médicaments restant.
Mise à jour sur le fonctionnement du Centre LucAS
Le Centre Lucq Albert Sawadogo (LucAS) qui bénéficie depuis sa création d’une subvention mensuelle de la part de ses amis et partenaires espagnols, offre depuis Janvier 2019 des soins de santé infirmiers à la communauté de Houndé (Province du Tuy, Région des Hauts Bassins).
Même si la commune compte de nos jours bon nombre d’établissements de santé (public et privés) pour le bonheur de ses populations, fort est de reconnaître que le Centre LucAS se démarque par la qualité, la propreté et le confort de ses infrastructures, l’attention du personnel soignant, le non-encombrement des lieux, etc. Ces avantages permettent au Centre de soigner ses patients à prix bas (à la limite social).
Les principaux obstacles au fonctionnement du Centre relevés à ce jour par la première responsable, sont notamment la difficulté d’accès au site compte tenu du mauvais état de la route et de localisation excentrée. Il y a également la faible fréquentation des patients qui peut être liée à la sous-information sur l’existence du Centre ou à une perception erronée des tarifs qu’ils s’imagineraient payer dans un établissement aussi « luxueux ».
Néanmoins, la visibilité du Centre est de plus en plus grande comme l’indique les réactions sur les réseaux sociaux et des démarches sur le terrain sont également faites afin que les populations en tirent le maximum de profit pour leur bien-être sanitaire.
Activités au mois de Mai 2020
De façon routinière, les tâches quotidiennes réalisées au sein du Centre tel que relevées par la première responsable sont :
– La consultation des patients souffrant de pathologies comme la malaria, les parasitoses intestinales, les traumatismes accidentels, etc.
– La sensibilisation des patients pour les aider à éviter ces maladies
– La réception et l’orientation de certains patients vers d’autres structures supérieures pour une meilleure prise en charge
– L’entretien des locaux, du matériel et l’assainissement des lieux de soins
Mais depuis le mois de Mars 2020, l’obligation de respecter les mesures sanitaires au Burkina Faso, décrétées au niveau national face à la COVID-19 a contraint le Centre LucAS à restreindre ses activités pour les mois de Mars et Avril 2020.
En Avril et Mai 2020, l’équipe soignante a initié une activité spéciale anti-COVID 19 destinée à la communauté locale. Cela a eu lieu dans la journée du 16/05/2020 dans les locaux du Centre. Cette journée très chargée d’après la première responsable a nécessité une organisation minutieuse afin d’impliquer les membres de la communauté. Effectivement dans la matinée du Samedi 16 Mai 2020 bien avant 08 :00, nombreux volontaires (jeunes, hommes, femmes) avaient répondu présents à l’appel et attendaient déjà à l’entrée du Centre.
Après avoir remis à chaque volontaire un masque de protection individuelle, l’équipe soignante a ensuite fait une démonstration et une sensibilisation au lavage des mains en utilisant un désinfectant qui peut être le gel hydroalcoolique, le savon, les cendres, etc.
Les 45 volontaires après avoir respecté ces mesures, ont ensuite été accueillis dans les locaux du Centre où ils ont procédé à une opération de nettoyage et de désinfection des lieux.
Pour réaliser cette opération en cette période de COVID, le respect des mesures sanitaires du pays s’impose et nous demande une organisation conséquente. L’équipe de soins avec en tête la première responsable de LucAS, a assuré la supervision des travaux effectué par un groupe de volontaires (jeunes, hommes, femmes) issus de la communauté.
8 :30 : Distribution gratuite de cache-nez à un groupe de 45 personnes à l’entrée du Centre, démonstration et sensibilisation au lavage des mains (utilisant un désinfectant comme le gel, le savon, cendres, etc.), nettoyage et désinfection des locaux.
Après environ 5 heures de travail acharné, le Centre LucAS était de nouveau propre et assaini. La première responsable n’a pas caché sa satisfaction face à l’implication réelle de la communauté à cette activité. Elle a ainsi adressé un message de remerciement aux volontaires en son nom propre ainsi qu’au nom des partenaires Espagnols du Centre LucAS.
Pour finir, certains volontaires ont profité de cette occasion pour se faire consulter avant de quitter les lieux autour de 15 :00.
1. Pourquoi les malades mentaux ?
Au Burkina Faso, lorsqu’on parle de troubles mentaux et du comportement à un public ordinaire, il vaut plutôt mieux d’employer le terme général « folie » pour se faire comprendre. Ces troubles très peu connus du public sont souvent attribués à des causes mystiques, à une « punition des ancêtres» etc. qui n’arrive comme une fatalité qu’aux autres, jamais à soi-même.
Pourtant, de l’avis du Professeur Arouna Ouédraogo, Chef du service de psychiatrie au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, le plus grand hôpital du Burkina, « il y a environ 41 % de la population générale âgée d’au moins 18 ans, qui souffre d’au moins un trouble mental » (lire entretien accordé au Journal Le Pays)
Si cela est avéré, il serait intéressant de poser la question suivante au Burkinabè ordinaire : « savez-vous que sur 100 individus au Burkina, 41 sont fous» ? L’étonnement et la peur que suscite cette interrogation devraient lancer les jalons d’un dialogue de plus en plus inclusif envers les malades mentaux, car l’on se sent autant concerné. Et c’est l’objectif recherché par Aid and Save et HHI lorsqu’ils ont approché le Centre d’accueil, de prise en charge, de réinsertion sociale des malades mentaux dans le village de Kononga. Mais cela montre également l’ampleur du problème de santé mentale et la nécessité de sa prise en compte dans les politiques de santé publique.
Une autre étude menée sur la dépression (un cas particulier de trouble mental) dans les quartiers périphériques de Ouagadougou par Géraldine Duthé, Doris Bonnet & Clémentine Rossier montre que la santé mentale, qui pèse sur le développement socioéconomique et sanitaire des populations urbaines africaines, devrait être intégrée de manière plus systématique aux programmes de santé publique. Il y a donc une forte demande de santé mentale à ne pas négliger même si les efforts des organisations caritatives contribuent à combler ce vide tant bien que mal.
Dans un tel contexte, le Centre d’accueil, de prise en charge, de réinsertion sociale des malades mentaux situé dans le village de Kononga (à environ 5 Km de Ouahigouya), est un exemple à encourager. Il est également un choix privilégié parce que les pensionnaires sont suivis au service psychiatrique du CHU-Ouahigouya où travaille la majorité des membres de HHI.
2. Visite et Dons au Centre d’accueil, de prise en charge, de réinsertion sociale des malades mentaux dans le village de Kononga
C’est dans la journée du 27 Avril 2020 dans l’après-midi que l’équipe de HHI s’est rendue au village de Kononga. Ils ont été accueillis à leur arrivée par le Coordinateur du centre. Celui-ci a précisé qu’il ne pouvait pas avoir de contact physique avec les pensionnaires étant donné leur état de santé les rendant hostiles aux étrangers. Il explique alors que le Centre a existé pendant 10 ans avant d’être officiellement reconnu dans les années 2014–2015.
Certaines archives d’intégration réussie qu’il présente à travers des photos de pensionnaires, créent une forte émotion. Il explique également que le Centre bénéficie déjà du soutien de certains partenaires envers qui il est reconnaissant. Mais le Coordinateur est particulièrement touché par le geste de Aid & Save et HHI qui s’avèrent être les premiers donateurs depuis le début de la pandémie COVID-19.
Pour finir, il a exprimé sa grande satisfaction ainsi que son désir d’entretenir des relations avec Aid & Save et HHI au profit des malades mentaux dans la Région du Nord.