« Biblio-Moto »: la bibliothèque mobile qui fascine les enfants dans les rues de Ouagadougou
Une motocyclette, des enfants, de la musique, des livres, et le tour est joué.
Une motocyclette, des enfants, de la musique, des livres, et le tour est joué.
Session about the YCIF project with the Managing team of AYID, June 2020
During June 2020, the association « African Youth Initiative for Development (AYID) » conducted the preliminary meetings to launch the ‘Youth Community Initiative Fund (YCIF).
As a reminder, the AYID association was granted at least 15,000 USD (8.700.000 fcfa) by “Aid & Save” with the support of “Ethereum grants”, to implement the project ‘Youth Community Initiative Fund’ which aims to identify and support talents within youth of different background in Burkina Faso.
The recent meetings between Aid & Save and AYID allowed us to agree on budgets (around 3,000 USD) and first activities, the timeline for July and August as well as the operating modalities (managing team, practical modalities, etc.)
Monthly update_ ETH Grants_Project FJIC_AYID_BF June 2020
The project preparation work started in June. Indeed, to ensure the achievement of the project’s objectives, this month was devoted to the setting up of the key team that will lead the project within the association.
With eight (08) departments, the association African Youth Initiative for Development (AYID) has therefore proceeded to identify the department that will carry the project and the selection of project leaders. It is after working sessions between the Administrative Board of the association and the Executive Director that the execution of the project was entrusted to the department in charge of the promotion of volunteerism and social entrepreneurship. As its name indicates, the main objective of this department is to encourage and promote new social and entrepreneurial initiatives by young people for the benefit of their communities, which partly justifies the choice of this department.
The project team consists of a total of five (05) positions. Two (02) positions will be permanent and the other three (03) will be rotational with a cycle of three (03) months per wave. The interest of such a configuration is that it allows the other members of AYID to bring their contribution to the monitoring and implementation of the project as “project assistants” for a duration of three (03) months and this throughout the duration of the project. At the same time, AYID provides continuous training to its members. The job titles are as following:
1) A programs coordinator (permanent)
2) A head of project (permanent)
3) Three (03) project assistants
Last name: KABORE
First name: N. Carmelle Marie Sergine
Studies: BSc in Economics, Master in Gender population and Development
Position: Programs coordinator
Fields of competence:
Mr. Kader YONI, Head of project
Mr. Kader YONI, Head of project
Last name: YONI
First name: Kader
Studies: Master in Sociology
Position: Head of project
Fields of competence:
Last name: KOURAOGO
First name: Salfo
Studies: Bachelor in History and archeology
Position: Project assistant
Fields of competence:
Last name: OUATTARA
First name: Stéphane Bassalia
Studies: Bachelor in Communication and journalism
Position: Project assistant
Fields of competence:
Last name: SEDGO
First name: Roukiatou
Studies: Bachelor in Communication and journalism
Position: Project assistant
Fields of competence:
This project team thus constituted will have the heavy task of ensuring the watch during the next three (03) months. Its first mission being that of working to lay the foundations by making visible the Fund “YCIF”, the launch of applications for all Burkinabe youth and the selection of candidates.
Prise des constantes d’un enfant lors de la visite de l’ABPE
Le Projet: « Initiative pour l’aide et la santé des populations défavorisées de la région du Nord » (ASPD-Nord_2020), est financé par Aid & Save depuis Mars 2020 et mis en œuvre par Help and Health Initiative (HHI). HHI est une organisation de jeunes étudiants en Médecine de la faculté de Médecine de l’Université de Ouahigouya.
Alors que la crise sanitaire liée à la COVID–19 battait son plein au Burkina Faso entre Mars et Avril 2020, HHI a mené une série d’activités pertinentes en vue de protéger les plus vulnérables face à cette pandémie dans la Région du Nord, Ouahigouya, Burkina Faso.
Au cours du mois de Mai 2020, HHI s’était fixée 2 grands objectifs. Le premier objectif était de fournir une prise en charge sanitaire gratuite (consultation et traitement) aux orphelins et enfants vulnérables de l’Association Budyam pour la Protection de l’Enfance (ABPE) ainsi qu’aux enfants de la rue, qu’ils avaient tous visités auparavant dans le cadre de la lutte contre la COVID-19. Le deuxième objectif était de conduire une série d’activités de sensibilisation, de formation, d’échanges et de dons avec des jeunes filles dans le domaine de la santé sexuelle et de la reproduction en collaboration avec l’Association Bibir (une organisation leader dans le passé dans ce domaine). Mais après avoir échangé avec le responsable de cette organisation, il s’avère que l’association n’intervient plus dans ce domaine. Il revenait alors à HHI de redéfinir son approche par rapport à la problématique sur le terrain.
Au terme de la période, 6 grandes activités ont été menées et le constat est très satisfaisant sur le terrain au regard des réalisations accomplies.
Nombre d’heures de travail: 90
Nombre de personnes atteintes: 20
Les centres d’accueil des enfants en détresse (CAED) sont au Burkina, des structures palliatives en matière d’adoption d’enfants (pour plus d’informations, voir le décret N° 2010–616 /PRES/PM/MASSN du 12 octobre 2010 portant création et conditions d’ouverture des centres d’accueil des enfants en détresse). On en dénombre des dizaines sur le territoire national.
Vue leur importance dans la prise en charge générale des enfants, HHI s’est intéressée au CAED de Ouahigouya. Des activités reparties sur 4 séances, ont été menées avec les pensionnaires filles de ce centre, dont l’âge est compris entre 13 et 20 ans. Ces séances éducatives ont eu lieu les 18, 20, 22, et 27 mai 2020 et avec une durée moyenne de deux (02) heures par séance et ont vu la participation de 20 filles en moyenne. Les principaux thèmes abordés lors de ces séances sont :
Séance 1 : Genre & Avortements
– Les problèmes de genre : Définition, Analyse comparative des questions de genre et des perceptions selon la culture, lien avec le sexe, impacts liés au genre et conséquences sanitaires des perceptions lié le genre, actualité sur les problèmes du genre, directives de l’OMS lié au genre.
– Les avortements qui sont des problèmes de santé publique et considérés comme crime et engageant ainsi la responsabilité pénale : aspects importants de l’avortement (définition, types, causes), les 4 situations exceptionnelles autorisées, les complications, les signes de l’avortement spontané, les conséquences psychologiques et autres.
Séance 2 : Les grossesses précoces et indésirées
Séance 3 : Le Cycle menstruel
Séance 4 : Les Mutilations génitales féminines (notamment l’excision)
Ces thèmes très accrocheurs ont retenu l’attention des filles du Centre (pensionnaires internes et externes) même si la mobilisation était parfois affectée par la distance que doivent parcourir certaines filles vivant en milieu rural. Dans l’ensemble, l’équipe de HHI a bénéficié du soutien des moniteurs du Centre pour l’organisation des activités. Pour encourager les filles à la clôture lors de la dernière séance, HHI leur a fait un don composé d’un carton de serviettes hygiéniques, de gel hydroalcoolique et de masques de protection faciale. La Directrice du Centre très émue leur a adressé en retour une lettre de remerciement et exprimé sa disponibilité pour d’autres collaborations.
2. Prise en charge sanitaire gratuite aux orphelins et enfants vulnérables de l’Association Budyam pour la Protection de l’Enfance (ABPE)
Prise des constantes d’un enfant lors de la visite de l’ABPE
Nombre d’enfants bénéficiaires : 43
Nombre d’heures de travail : 85
Lors d’une première visite à l’ABPE à la date du 26 Avril 2020 dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, l’équipe de HHI avait relevé des besoins de prise en charge sanitaire exprimés par l’association au profit de ses pensionnaires (voir article ).
Un (01) mois plus tard, le 25 Mai 2020, l’équipe s’est organisée avec le soutien de Aid & Save pour respecter venir en aide aux enfants à travers une activité de prise en charge sanitaire gratuite (consultations et traitement) au profit de 43 enfants.
Pour préparer cette activité, l’équipe de HHI a d’abord procédé à l’achat de certains médicaments dont la présence de pathologies au sein des enfants était plus ou moins sûre : comme les antipaludéens, les tests de diagnostic rapide, les déparasitants, etc. Ils ont également invité les mères tutrices des enfants à participer à la séance, en coordination avec la Présidente de l’association.
Le jour venu, au niveau technique, l’équipe s’est repartie en quatre (04) groupes de travail formant une chaine pour la prise en charge de l’enfant. Par ordre chronologique de travail on avait :
Le Groupe 1 chargé d’accueillir l’enfant et de prendre ses constantes (taille, poids, température, tension artérielle, etc.)
Le Groupe 2 chargé de reporter les informations élémentaires et les constantes de l’enfant sur des carnets de santé qui leur ont été gratuitement offerts par HHI car aucun enfant n’en avait.
Le Groupe 3 composé de 2 médecins qui assurent la Consultation en elle-même après laquelle ceux-ci notent sur le carnet les éventuelles prescriptions et bilan à faire.
Enfin le Groupe 4 qui est chargé d’administrer le traitement prescrit à l’enfant par les Médecins et d’effectuer des tests de diagnostic rapide. Il s’agissait donc de donner à l’enfant en la présence de leurs tutrices, un médicament qui peut être un déparasitage, un antipaludéen, un antibiotique ou autre.
Au terme de l’activité, 43 enfants au total ont bénéficié d’une prise en charge entière. Parmi ceux-ci l’équipe HHI a noté que certains étaient en bonne santé à qui ils ont juste administrer un déparasitage. Le reste des pathologies sont des cas de paludisme simple, d’infections de la peau qui se traduisent par de petites plaies au niveau de la tête et des membres, des cas de teigne, de malnutrition aigue sévère (ces cas ont été orientés vers le CHR), de rhinites (rhumes et complications avec toux), des cas de refus d’alimentation (à qui ils ont prescrit des complexes vitaminés), des cas de mycoses des fesses (antimycosiques), de conjonctivites (infections des yeux qui deviennent rouges noires avec du pus traités aux antibiotiques) et de déparasitage systématique.
En dehors de ces cas, 2 types de cas ont été rencontrés : des enfants présentant des signes de retard mental et de malformation congénitale avec handicap moteur. L’équipe HHI a estimé qu’il leur était impossible de prendre en charge ces cas, mais en plus qu’il n’y avait pas d’urgence comparé aux autres cas.
Par la suite, l’équipe a prévu de revenir pour une visite de suivi dans 2 semaines. Ils ont reçu les bénédictions et les vives reconnaissances de la Présidente de l’association envers eux et les donateurs.
3. Prise en charge sanitaire gratuite aux enfants de la rue
Nombre d’heures de travail : 50
Nombre de bénéficiaires atteints : 30
Tout comme les enfants de l’ABPE, les enfants de la rue de la ville de Ouahigouya qui avaient reçu la visite de HHI le 29 Avril 2020 (voir article), ont également été prise en compte pour les activités sanitaires du mois de Mai 2020.
Cependant, des difficultés ont été rencontrées par HHI en termes de mobilisation, à la suite d’un incident survenu dans le quartier abritant les enfants qui a contraint certains à s’absenter le jour de l’activité. Surpris par cette information imprévue, l’équipe HHI a néanmoins tenu à mener l’activité avec les 30 enfants présents, soit 20 enfants de moins que ce qui était prévu. Ils ont notamment effectué des consultations sommaires et administré des traitements aux enfants malades. Ils prévoient également de revenir pour la distribution des médicaments restant.
Mise à jour sur le fonctionnement du Centre LucAS
Le Centre Lucq Albert Sawadogo (LucAS) qui bénéficie depuis sa création d’une subvention mensuelle de la part de ses amis et partenaires espagnols, offre depuis Janvier 2019 des soins de santé infirmiers à la communauté de Houndé (Province du Tuy, Région des Hauts Bassins).
Même si la commune compte de nos jours bon nombre d’établissements de santé (public et privés) pour le bonheur de ses populations, fort est de reconnaître que le Centre LucAS se démarque par la qualité, la propreté et le confort de ses infrastructures, l’attention du personnel soignant, le non-encombrement des lieux, etc. Ces avantages permettent au Centre de soigner ses patients à prix bas (à la limite social).
Les principaux obstacles au fonctionnement du Centre relevés à ce jour par la première responsable, sont notamment la difficulté d’accès au site compte tenu du mauvais état de la route et de localisation excentrée. Il y a également la faible fréquentation des patients qui peut être liée à la sous-information sur l’existence du Centre ou à une perception erronée des tarifs qu’ils s’imagineraient payer dans un établissement aussi « luxueux ».
Néanmoins, la visibilité du Centre est de plus en plus grande comme l’indique les réactions sur les réseaux sociaux et des démarches sur le terrain sont également faites afin que les populations en tirent le maximum de profit pour leur bien-être sanitaire.
Activités au mois de Mai 2020
De façon routinière, les tâches quotidiennes réalisées au sein du Centre tel que relevées par la première responsable sont :
– La consultation des patients souffrant de pathologies comme la malaria, les parasitoses intestinales, les traumatismes accidentels, etc.
– La sensibilisation des patients pour les aider à éviter ces maladies
– La réception et l’orientation de certains patients vers d’autres structures supérieures pour une meilleure prise en charge
– L’entretien des locaux, du matériel et l’assainissement des lieux de soins
Mais depuis le mois de Mars 2020, l’obligation de respecter les mesures sanitaires au Burkina Faso, décrétées au niveau national face à la COVID-19 a contraint le Centre LucAS à restreindre ses activités pour les mois de Mars et Avril 2020.
En Avril et Mai 2020, l’équipe soignante a initié une activité spéciale anti-COVID 19 destinée à la communauté locale. Cela a eu lieu dans la journée du 16/05/2020 dans les locaux du Centre. Cette journée très chargée d’après la première responsable a nécessité une organisation minutieuse afin d’impliquer les membres de la communauté. Effectivement dans la matinée du Samedi 16 Mai 2020 bien avant 08 :00, nombreux volontaires (jeunes, hommes, femmes) avaient répondu présents à l’appel et attendaient déjà à l’entrée du Centre.
Après avoir remis à chaque volontaire un masque de protection individuelle, l’équipe soignante a ensuite fait une démonstration et une sensibilisation au lavage des mains en utilisant un désinfectant qui peut être le gel hydroalcoolique, le savon, les cendres, etc.
Les 45 volontaires après avoir respecté ces mesures, ont ensuite été accueillis dans les locaux du Centre où ils ont procédé à une opération de nettoyage et de désinfection des lieux.
Pour réaliser cette opération en cette période de COVID, le respect des mesures sanitaires du pays s’impose et nous demande une organisation conséquente. L’équipe de soins avec en tête la première responsable de LucAS, a assuré la supervision des travaux effectué par un groupe de volontaires (jeunes, hommes, femmes) issus de la communauté.
8 :30 : Distribution gratuite de cache-nez à un groupe de 45 personnes à l’entrée du Centre, démonstration et sensibilisation au lavage des mains (utilisant un désinfectant comme le gel, le savon, cendres, etc.), nettoyage et désinfection des locaux.
Après environ 5 heures de travail acharné, le Centre LucAS était de nouveau propre et assaini. La première responsable n’a pas caché sa satisfaction face à l’implication réelle de la communauté à cette activité. Elle a ainsi adressé un message de remerciement aux volontaires en son nom propre ainsi qu’au nom des partenaires Espagnols du Centre LucAS.
Pour finir, certains volontaires ont profité de cette occasion pour se faire consulter avant de quitter les lieux autour de 15 :00.
1. Pourquoi les malades mentaux ?
Au Burkina Faso, lorsqu’on parle de troubles mentaux et du comportement à un public ordinaire, il vaut plutôt mieux d’employer le terme général « folie » pour se faire comprendre. Ces troubles très peu connus du public sont souvent attribués à des causes mystiques, à une « punition des ancêtres» etc. qui n’arrive comme une fatalité qu’aux autres, jamais à soi-même.
Pourtant, de l’avis du Professeur Arouna Ouédraogo, Chef du service de psychiatrie au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, le plus grand hôpital du Burkina, « il y a environ 41 % de la population générale âgée d’au moins 18 ans, qui souffre d’au moins un trouble mental » (lire entretien accordé au Journal Le Pays)
Si cela est avéré, il serait intéressant de poser la question suivante au Burkinabè ordinaire : « savez-vous que sur 100 individus au Burkina, 41 sont fous» ? L’étonnement et la peur que suscite cette interrogation devraient lancer les jalons d’un dialogue de plus en plus inclusif envers les malades mentaux, car l’on se sent autant concerné. Et c’est l’objectif recherché par Aid and Save et HHI lorsqu’ils ont approché le Centre d’accueil, de prise en charge, de réinsertion sociale des malades mentaux dans le village de Kononga. Mais cela montre également l’ampleur du problème de santé mentale et la nécessité de sa prise en compte dans les politiques de santé publique.
Une autre étude menée sur la dépression (un cas particulier de trouble mental) dans les quartiers périphériques de Ouagadougou par Géraldine Duthé, Doris Bonnet & Clémentine Rossier montre que la santé mentale, qui pèse sur le développement socioéconomique et sanitaire des populations urbaines africaines, devrait être intégrée de manière plus systématique aux programmes de santé publique. Il y a donc une forte demande de santé mentale à ne pas négliger même si les efforts des organisations caritatives contribuent à combler ce vide tant bien que mal.
Dans un tel contexte, le Centre d’accueil, de prise en charge, de réinsertion sociale des malades mentaux situé dans le village de Kononga (à environ 5 Km de Ouahigouya), est un exemple à encourager. Il est également un choix privilégié parce que les pensionnaires sont suivis au service psychiatrique du CHU-Ouahigouya où travaille la majorité des membres de HHI.
2. Visite et Dons au Centre d’accueil, de prise en charge, de réinsertion sociale des malades mentaux dans le village de Kononga
C’est dans la journée du 27 Avril 2020 dans l’après-midi que l’équipe de HHI s’est rendue au village de Kononga. Ils ont été accueillis à leur arrivée par le Coordinateur du centre. Celui-ci a précisé qu’il ne pouvait pas avoir de contact physique avec les pensionnaires étant donné leur état de santé les rendant hostiles aux étrangers. Il explique alors que le Centre a existé pendant 10 ans avant d’être officiellement reconnu dans les années 2014–2015.
Certaines archives d’intégration réussie qu’il présente à travers des photos de pensionnaires, créent une forte émotion. Il explique également que le Centre bénéficie déjà du soutien de certains partenaires envers qui il est reconnaissant. Mais le Coordinateur est particulièrement touché par le geste de Aid & Save et HHI qui s’avèrent être les premiers donateurs depuis le début de la pandémie COVID-19.
Pour finir, il a exprimé sa grande satisfaction ainsi que son désir d’entretenir des relations avec Aid & Save et HHI au profit des malades mentaux dans la Région du Nord.
1. Pourquoi mener une enquête sur la COVID-19?
Dans le cadre du projet « Initiative pour l’aide et la santé des populations défavorisées de la région du Nord » (ASPD-Nord_2020) financé par Aid & Save et porté par Help and Health Initiative (HHI), il a été réalisé pour le mois d’Avril 2020 une enquête visant à évaluer le niveau de connaissances du COVID-19 par la population de Ouahigouya. Car on se rappelle qu’un reportage de la Télévision nationale montrait que la population de cette ville trainait le pas quant au port de masques devenu obligatoire depuis ce 27 avril.
2. L’activité en soi
L’activité en elle-même a consisté à l’élaboration d’un questionnaire sur des fiches de collecte de matériau au sein de la population générale. Pour un souci de représentativité (puisque la maladie n’épargne personne) toutes les couches sociales sans distinction étaient éligibles à cette enquête (fonctionnaires, paysans, lettrés, illettrés, jeunes, vieux, etc.). Pendant une semaine (du 24 au 30 Avril 2020), les membres de HHI se sont repartis pour sillonner les rues de Ouahigouya à la rencontre des populations. Tant que les participants étaient consentants, les informations souhaitées étaient recueillies soit en les faisant reporter par les intéressés eux-mêmes ou par les enquêteurs pour illettrés.
Les informations étaient regroupées en trois parties :
– Les connaissances générales sur le COVID;
– L’acceptabilité des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la maladie;
– Les solutions que proposent les répondants pour la période post-pandémie face au ralentissement socio-économique.
Au terme de cette première phase qui est la collecte, l’équipe HHI n’a pas rencontré de difficultés particulières sauf les barrières linguistiques ou la réticence de certains participants à répondre aux questions par crainte de détournement à but politique.
Au cours de la prochaine étape, l’ensemble des informations collectées seront analysées à l’aide du logiciel Epi-info, pour dégager les résultats et fournir des recommandations. Cet article sera éventuellement mis à jour.
Enfants en situation de la rue, Ouahigouya, Région du Nord
1. Contexte et choix des bénéficiaires
Le phénomène des enfants en situation de rue (expression renvoyant à l’état circonstanciel ou conditionnel de la vie dans la rue) est un problème réel au Burkina Faso. Pour se faire une idée de l’ampleur, un recensement réalisé en 2016 par l’Etat dans les 49 communes urbaines faisait état de 9313 enfants et jeunes en situation de rue soit 7564) garçons (81,20%) et 1749 filles (18,20%). Ce même recensement révèle que la première occupation de ces enfants est la mendicité avec 4226 cas soit 45,6%. Après il y a les vols, le ramassage d’objets (cuivre, aluminium…), etc. Le recensement montre aussi que 10% de l’effectif total soit 897 enfants qui ont entre 0 et 5 ans sont dans la rue accompagnés de leurs parents, principalement leurs mères qui les utilisent dans la mendicité.
Cette vulnérabilité des enfants étant donné qu’ils sont sans protection, sans soutien et exposés à toute forme de danger telle que la violence, la drogue et l’exploitation (pédophilie, prostitution, MST, SIDA), laisse entrevoir au-delà du problème socioéconomique, un problème sécuritaire.
Il est donc important que le problème soit pris au sérieux dans les politiques publiques de développement et le gouvernement Burkinabè semble l’avoir compris.
En août 2018, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille a lancé une opération de retrait des femmes et des enfants en situation de rue. Cette opération visait à les placer au sein de centres d’accueil, d’élaborer des projets de vie pour eux et de prendre en charge les questions alimentaires et sanitaires. Le ministère estime que 586 enfants et 55 femmes ont pu être retirés et placés dans des centres. Comparé au total national, ce nombre est minime.
Les organisations caritatives apportent également leur soutien. ‘Médecins du monde’ notamment, en collaboration avec l’Association Keoogo, apporte des équipements médicaux et d’autres ressources en vue d’améliorer la santé des enfants en situation de rue de Ouagadougo. Grâce à ce projet, 735 enfants sont suivis médicalement chaque année, et 75 enfants sont scolarisés chaque année.
Malgré ces efforts, on constate visiblement qu’il reste beaucoup à faire. C’est dans ce cadre-là que Aid & Save a souhaité apporter sa contribution pour améliorer les conditions de vie des enfants en situation de rue notamment dans la crise sanitaire actuelle qui empire leur vulnérabilité. Cela a pu être fait à Ouahigouya dans la Région du Nord en coordination avec notre partenaire local Help and Health Initiative.
2. Activité de sensibilisation et dons de matériel d’hygiène au profit des enfants en situation de rue
La liste des besoins des enfants en situation de rue est longue : alimentation, habillement, logement, santé, éducation, protection, etc. Mais en priorité et selon nos ressources disponibles, nous avons décidé de commencer par la santé pour les raisons suivantes : dans l’immédiat les enfants ne manquent pas de quoi se nourrir (malheureusement par la mendicité), la santé est le domaine privilégié de HHI, la crise sanitaire due au COVID-19 est urgente.
Ainsi, HHI s’est fixé pour objectif de rassembler le maximum d’enfants en situation de rue de la ville de Ouahigouya, en vue de les sensibiliser sur les mesures barrières, de leur distribuer des cache-nez, et de leur offrir des dispositifs de lavage de mains destinés à eux.
Le rassemblement a été effectué grâce au soutien de l’agent de santé et guide de HHI qui les a mis en contact avec O.D, une personne ressource. Ce dernier est d’ailleurs celui qui par générosité a rendu disponible sa concession située dans la périphérie de la ville, pour héberger tout enfant qui le souhaite.
Rassemblement des enfants
Effectivement, le 29 Avril vers 17 :00, les enfants étaient au rendez-vous (moins de 50 enfants) audit endroit, leur fief. 5 membres de HHI ont été délégués pour cette activité. Après des échanges conviviaux, l’équipe HHI a commencé par expliquer aux enfants de façon précise et attentive, ce qu’est la crise sanitaire actuelle due au COVID-19. Une présentation des mesures barrières a aussi été faite tout en invitant les enfants à leur strict respect (on se souvient qu’à Ouagadougou, des enfants ont été aperçus en train de porter des cache-nez déjà utilisés et jetés à la rue). Leur hôte Monsieur O.D, a également été instruit de veiller au rappel des précautions.
Pour concrétiser leur geste, HHI a remis au responsable des enfants un lot de dons composé d’un carton de savons, d’une solution hydroalcoolique, des cache-nez pour chaque enfant ainsi qu’un dispositif de lavage de mains. Celui-ci très ému a promis d’en faire bon usage. Il s’est réjoui qu’il y ait toujours des individus sensibles à la condition de ces enfants qui n’ont personne pour s’occuper d’eux, les chérir, les nourrir, les protéger. Il a enfin invité HHI à revenir chaque fois qu’ils auront du plaisir à revoir les enfants.
Le responsable des enfants recevant les dons de l’équipe HHI
Démonstration de lavage des mains par HHI
Photo de groupe à la fin de la séance.